« Transparence » : un mot si usé… que l’on y voit au travers. Pourtant cette demande ne cesse de s’exprimer, notamment sur le fonctionnement des institutions publiques. Le réservoir à réflexions TerraNova vient de publier une étude de l’économiste Maya Bacache-Beauvallet « Où va le management public ? – Réformes de l’Etat et gestion de public » (1). Les conclusions qu’elle tire, en plaidant pour « une relecture des champs d’intervention de l’Etat », valent pour les collectivités locales. Elle invite à la mise en place de nouveaux services publics, appuyés sur l’accès généralisé aux outils numériques et aussi « pensés et co-produits avec l’usager. »
Pour cette chercheuse, « Les nouveaux besoins tiennent également à l’évolution des attentes des citoyens. Leur demande d’informations doit être prise en compte par les services publics, alors même qu’elle heurte les usages d’opacité qui se cachent souvent derrière la défense de l’égalité de tous devant l’administration. La satisfaction des demandes de transparence, d’explications et de justifications des règles bureaucratiques est même devenue un impératif pour redonner confiance aux citoyens et relégitimer l’action publique. »
Maya Bacache-Beauvallet souligne : « Désormais, la qualité de la vie démocratique se juge aussi au guichet et sur les nouvelles plateformes des services publics. »
Voilà une pierre, non pas dans le jardin des élus, mais, cette fois, dans celui des fonctionnaires.
(1) http://tnova.fr/rapports/ou-va-le-management-public